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Fanfic par Loup
Si il savait...Le vieillard n'était pas loin de la vérité. Mais Kakarotto avait marché sur ses quatre pattes de plusieurs mètres et se tenait trop loin de sa capsule pour qu'elle ne soit visible. Ne voyant aucune trace d'un adulte à l'horizon qui pourrait se présenter comme le parent de l'enfant, ce dernier le prit dans ses bras afin de le bercer. Il reçut alors un bon coup de pied en pleine mâchoire. Malgré tout, il conserva son calme.
-Qu'il est fort ce petit, constata t-il. Bon, comme tu ne sembles pas avoir de parents, je vais devoir t'adopter. Tu n'aurais de toute manière aucune chance de survie tout seul ici. Je m'appelle Sangohan. Et toi, il faut te trouver un nom. Voyons voir.
C'est alors que Sangohan remarqua que l'enfant portait à sa queue une sorte de bracelet. Il l'enleva et lut Kakarotto. Il devina alors que c'était le nom du nourrisson. Même si cette appellation lui semblait bizarre, il la respecterait car c'était peut être le seul héritage que le bébé gardait encore de ses parents. Il emmena donc Kakarotto chez lui, une petite maison située en bordure des bois qui ne comportait qu'une seule pièce en tout.
C'est donc dans cet endroit que Kakarotto grandit et vécut ses premières années. Il se révéla très vite comme un enfant insupportable qui faisait les quatre cents coups et refusait catégoriquement d'obéir. Il aurait été impossible pour quelqu'un d'ordinaire de l'éduquer. Mais Sangohan se révélait comme quelqu'un de très patient et compréhensif. Si il lui arrivait parfois de punir l'enfant, c'était avec de la peine sur le cur. Il aurait tant aimé qu'il devienne quelqu'un de bien et le plaignait suite à son abandon à la naissance. Il ne pouvait évidemment pas deviner les véritables origines du garçon.
Si Kakarotto était un faible chez les Sayens, il se révélait très fort parmi les humains. Son tuteur avait remarqué très vite que l'enfant avait des dispositions incroyables pour les arts martiaux et il s'était empressé de les lui enseigner. C'était par la même occasion un moyen de tenir le jeune garçon et de partager de rares moments de complicités avec lui. Car Sangohan était lui même un maître du combat. Et il était parvenu sans difficulté à transmettre cette passion à celui qu'il considérait comme son petit fils.
Au fil des années, Kakarotto progressait. Même si il ne voyait jamais personne hormis son grand père adoptif, il savait qu'il disposait d'une force peu commune. A dix ans, il pouvait se promener dans les bois sans crainte. Si jamais il rencontrait un ours ou une quelconque autre bête féroce, il la tuait en quelques coups de poings sans états d'âme. Et puis, il la ramenait à sa maison pour le diner.
Tout en devenant plus fort, la méchanceté de Kakarotto grandissait. Sangohan le sentait bien mais il ne voulait pas l'admettre. En réalité, l'enfant devenait de plus en plus cruel. Il n'était pas rare qu'il ramène à la maison une dizaine de cadavres morts dans d'affreuses souffrances. Le vieillard avait beau lui enseigner les lois de l'équilibre de la nature et lui recommander d'exécuter les bêtes sans provoquer de souffrance, rien n'y faisait. L'enfant se révélait des plus sadiques. Il nourrissait même le rêve secret d'exécuter le vieil homme. Pourquoi ? Il ne saurait le dire. Peut être pour rester le seul maître des bois ? En réalité, c'était tout simplement par son instinct sayen.
Kakarotto se battait souvent contre son grand père adoptif. A chaque fois, ces combats lui permettaient de progresser et d'acquérir de nouvelles techniques. Mais malgré tout, il restait très loin du niveau de Sangohan. Et ce dernier demeurait impossible à surprendre. Même attaqué dans le dos, il trouvait une parade à la vitesse de l'éclair, comme si il disposait d'yeux derrière la tête. C'était incroyable, même pour l'enfant Sayen.
Mais cela ne pouvait pas durer. Au cours de ses dix premières années, Kakarotto s'était couché tôt et il n'avait encore jamais vu les étoiles briller dans le ciel devenu noir. Mais, en grandissant, il veillait de plus en plus tard. Un soir, aux alentours de minuit, il se leva et sortit de sa maison pour obéir à un besoin pressant. Tout en renouant sa ceinture autour de sa taille, il leva les yeux vers le ciel obscur. C'est alors qu'il découvrit pour la première fois la pleine lune.
Immédiatement, il sentit des changements dans son corps. Son cur battait anormalement plus vite tandis que ses membres se musclaient, comme si une toute nouvelle puissance l'immergeait. Sa gueule se remplit de crocs avant de s'allonger de manière stupéfiante. Il se vit prendre de la hauteur, devenir plus grand et se couvrir de poils noirs. En quelques minutes, il se transforma en un singe géant haut de presque dix mètres.
Alerté par ses rugissements qui s'entendaient à des kilomètres à la ronde, Sangohan sortit précipitamment de sa maison. Il eut alors une vision d'horreur devant lui. D'où sortait ce monstre inconnu ? Avait-il mangé Kakarotto. Il le reconnut finalement grâce à sa queue qui, hormis la taille, n'avait pas changé.
-Mais que t'est-il arrivé, demanda t-il.
Le vieil homme n'eut pas le temps de s'interroger d'avantage qu'il manqua de peu de se faire piétiner. D'un bond, il évita la patte du gorille. Malgré son grand âge, il restait encore très agile et rapide. Et là, le doute n'était plus permit. Le monstre qu'était devenu Kakarotto cherchait à l'éliminer. Il devait se défendre par tous les moyens.
Sangohan parvenait à esquiver sans difficulté majeure les attaques de Kakarotto en bondissant de tous les côtés. Cependant, il ne pourrait pas tenir ce rythme très longtemps. Il se devait de répliquer. Par conséquent, il sauta au niveau de la poitrine du gigantesque gorille et lui adressa un furieux coup de poing. L'attaque capable de casser un mur ne fit pourtant presque rien au monstre qui envoya le vieillard s'écraser au sol d'un revers de main.
-Je n'ai pas le choix, s'exclama Sangohan en se relevant. Pour le battre, je n'ai plus qu'un seul moyen : la technique spéciale de mon ancien maître Tortue Génial, le kaméhaméha.
Sur ce, le vieil homme joignit ses deux mains et commença à concentrer toute son énergie dans le même point. Une fois cela fait, il projeta soudain un véritable canon d'énergie bleu très joli à fort potentiel destructeur. Kakarotto fut touché de plein fouet au visage et sa tête fut renvoyée en arrière suite à la secousse. Mais c'est tout, il ne reçut pas d'avantage de dégâts, ce qui désarçonna complètement le vieillard.
Épuisé par son attaque, Sangohan ne pouvait plus vraiment lutter. Il parvint à éviter un nouveau coup de patte mais se retrouva finalement attrapé par la main droite du monstre. Ce dernier joignit alors ses deux membres et les resserra au maximum. Contracté, le vieil homme risquait de voir ses os se broyer. Il tenta de se libérer de cette terrible étreinte mais même sa force herculéenne ne lui
était plus d'aucun secours. Finalement, il rendit l'âme après plusieurs minutes de souffrances intenses, étranglé.
Constatant la mort tant désirée de son grand père adoptif, Kakarotto poussa un grand cri de victoire qui trouva écho longtemps à travers les montagnes. Il n'y serait jamais arrivé en temps normal. Mais cette transformation surprise lui conférait de grands pouvoirs. Avec sa nouvelle puissance, il se sentait invincible. A dix ans, il venait d'exécuter son premier humain et non des moindres, l'un des plus redoutables. Un cap important avait été franchit. En cette nuit de pleine lune, il venait donc de devenir un vrai Sayen.